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Gale : retour d’une maladie de peau très contagieuse et traitements difficiles d’accès

  • Photo du rédacteur: SUBLIMM OI
    SUBLIMM OI
  • 21 déc. 2013
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 nov.

grattage de la peau à cause de la gale
Bras d’un patient présentant des lésions de gale, avec démangeaisons et grattage de la peau.

Depuis quelques années, les dermatologues en France constatent une recrudescence de la gale, une maladie de peau parasitaire que l’on croyait en net recul. Épidémies en crèches, traitements préventifs à l’hôpital, pénuries de médicaments et coût élevé des soins : la situation inquiète les spécialistes, qui réclament une meilleure prise en charge de cette affection très contagieuse.


Gale : une maladie que l’on pensait presque disparue


Le 21 décembre 2013, les dermatologues tirent la sonnette d’alarme après plusieurs épisodes marquants :

  • Traitement préventif de près de 300 patients à l’hôpital de Montbéliard à l’été,

  • Épidémies de gale dans plusieurs crèches des Ardennes à l’automne.

Ces situations illustrent le retour en force de la gale humaine en France. Bénigne sur le plan vital, cette maladie reste pourtant très gênante au quotidien et surtout extrêmement contagieuse, ce qui justifie la vigilance des professionnels de santé.


Qu’est-ce que la gale humaine ?


La gale est une maladie de peau parasitaire spécifique à l’être humain.

  • Elle est provoquée par un acarien microscopique, le Sarcoptes scabiei.

  • La femelle creuse des galeries dans l’épiderme où elle dépose ses œufs.

  • Cette infestation entraîne un prurit intense et des démangeaisons persistantes, souvent plus fortes la nuit.


Ces démangeaisons et petites lésions cutanées constituent les premiers signes de la gale et doivent conduire à une consultation médicale pour confirmer le diagnostic et mettre en place un traitement adapté.


Une maladie très contagieuse en collectivité


La gale se transmet par contact direct, prolongé, de peau à peau. Un simple contact suffisant peut permettre au parasite de passer d’une personne à l’autre. La vie en collectivité favorise donc sa diffusion :

  • crèches et écoles,

  • hôpitaux,

  • maisons de retraite et établissements d’hébergement.

Dans ces environnements, un cas non traité peut rapidement entraîner plusieurs contaminations, d’où l’importance des mesures préventives et du traitement des contacts.


Traitements contre la gale : pénurie et difficultés d’accès


Les dermatologues soulignent également un véritable problème d’accès aux médicaments contre la gale. Plusieurs facteurs se cumulent : Ascabiol en rupture de stock. Le traitement de référence Ascabiol est en rupture d’approvisionnement depuis plusieurs mois, en raison d’un manque de l’un de ses principes actifs. Officiellement, cette absence ne devrait pas générer de risque majeur, car d’autres options existent. Mais sur le terrain, les médecins constatent que cette rupture complique la prise en charge.


Stromectol, Spregal et perméthrine : des alternatives sous contraintes.


Deux autres traitements sont disponibles en France :


  • les comprimés de Stromectol,

  • le spray Spregal.


Les dermatologues rappellent toutefois :


  • des contre-indications existent, notamment chez les jeunes enfants ou les personnes asthmatiques (pour le spray),

  • lorsque ces médicaments ne peuvent pas être utilisés ou se révèlent inefficaces, il faut recourir à d’autres produits, comme la perméthrine, traitement de référence aux États-Unis.


En France, la perméthrine n’a pas d’autorisation de mise sur le marché pour cette indication en ville et n’est délivrée qu’à l’hôpital dans des conditions très encadrées, ce qui limite encore l’accès aux soins.


Un coût élevé et une prise en charge insuffisante


Au-delà de la disponibilité, le coût des traitements contre la gale constitue un frein majeur pour de nombreuses familles :

  • Seul Stromectol bénéficie d’un remboursement par la Sécurité sociale.

  • Les autres médicaments restent entièrement à la charge des patients.


Selon l’Institut de veille sanitaire, l’apparition d’un cas de gale dans une famille représente en moyenne 75 € de dépenses : traitement de la personne atteinte et protection de l’entourage. Une somme importante, surtout pour des foyers déjà fragilisés.


Les dermatologues demandent une meilleure prise en charge


Face à cette recrudescence de la gale en France, les dermatologues et le Haut Comité de santé publique plaident pour :


  • une meilleure disponibilité des médicaments antiparasitaires,

  • une prise en charge plus large par l’Assurance maladie,

  • une coordination renforcée en cas de foyers en collectivité (crèches, hôpitaux, maisons de retraite).


L’objectif est d’éviter que des obstacles financiers ou logistiques ne retardent la mise sous traitement, ce qui favoriserait la diffusion de la maladie.


Conclusion & note informative


La gale reste une maladie de peau bénigne mais très contagieuse, dont la recrudescence rappelle l’importance du diagnostic précoce et d’un traitement adapté pour le patient et ses contacts. En cas de démangeaisons persistantes ou de doute, il est indispensable de consulter un médecin ou un dermatologue plutôt que de s’automédiquer.


⚠️ Vous avez des démangeaisons persistantes ou des doutes sur une gale ? Ne vous automédiquez pas : consultez rapidement votre médecin ou un dermatologue pour un diagnostic et un traitement adaptés.


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