La gale : recrudescence d’une infection parasitaire qui refait surface
- SUBLIMM OI

- 7 déc. 2013
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 oct.
Longtemps oubliée, la gale revient en force dans les foyers, écoles et établissements de santé. Une maladie parasitaire contagieuse, mais souvent méconnue et taboue.

Une maladie que l’on croyait disparue
La gale refait parler d’elle. Autrefois en forte diminution, cette infection parasitaire de la peau provoquée par un acarien microscopique, le Sarcoptes scabiei, connaît aujourd’hui une recrudescence préoccupante.
Même si les statistiques manquent, médecins et établissements de santé confirment l’augmentation des cas signalés dans les collectivités et les familles.
« La gale n’est pas une maladie grave, mais elle est en nette recrudescence », explique le Dr Yves Guimard, responsable de l’unité des maladies infectieuses du centre hospitalier Jacques Cœur.
La gale n’est pas une maladie honteuse
Souvent associée, à tort, à un manque d’hygiène, la gale reste entourée de pudeur et de gêne. Pourtant, cette maladie peut toucher toutes les catégories sociales, sans distinction.
Le parasite se transmet par contact direct prolongé avec une personne infectée ou par des objets contaminés : vêtements, literie, siège de voiture, casque de moto ou bombe d’équitation.
L’hygiène mise en cause ne signifie pas toujours négligence, mais simplement exposition à un milieu contaminé.
Une contagion facilitée par la promiscuité
Les cas de gale augmentent notamment dans :
Les maisons de retraite,
Les écoles et crèches,
Les centres de soins ou établissements collectifs.
Les médecins notent aussi une hausse des réinfections, notamment dans les foyers où plusieurs membres sont touchés. L’hygiène de l’environnement est donc essentielle : il faut désinfecter le linge, la literie et les surfaces pour éviter une propagation continue.
Difficultés de diagnostic de la gale en pleine recrudescence
Le diagnostic de la gale n’est pas toujours simple : les symptômes (démangeaisons intenses, lésions cutanées, boutons rouges) peuvent être confondus avec d’autres affections dermatologiques.

Les pharmaciens et médecins généralistes sont aujourd’hui mobilisés pour repérer les cas et traiter rapidement les foyers infectés.
Faut-il rendre la déclaration obligatoire ?
Face à cette recrudescence, certains professionnels de santé s’interrogent : ➡️ La gale doit-elle devenir une maladie à déclaration obligatoire ?
Une telle mesure permettrait un suivi épidémiologique précis et une meilleure coordination entre hôpitaux, ARS et établissements scolaires.
Comment prévenir la gale ?
Mesures de prévention essentielles :
Laver les draps, vêtements et serviettes à 60°C minimum,
Traiter toute la famille en même temps, même les personnes asymptomatiques,
Aérer et désinfecter régulièrement la literie et les canapés,
Utiliser un traitement antiparasitaire prescrit par un professionnel de santé.
La vigilance et la désinfection restent les meilleures armes contre cette infection contagieuse.


