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Charente-Maritime : La gale gagne du terrain


Il a été recensé plus de 90 cas de gale dans les écoles, collèges et lycées publics et privés du département, durant l’année scolaire 2011 à 2012. C’est pratiquement quatre fois plus qu’il y a tout juste six ans. Une progression fulgurante que la responsable santé scolaire des services départements de l’Éducation nationale tient à relativiser.

Les chiffres peuvent être inférieurs à la réalité. La maladie n’est pas potentiellement mortelle, contrairement à la rage ou à la méningite. Les médecins n’ont donc pas obligation de déclarer les cas rencontrés. Mais la tendance est nette : en Charente-Maritime, comme ailleurs en France, le parasite de la gale (le sarcopte de la gale, de son petit nom) gagne du terrain. Alors, certes, l’acarien à l’origine des irruptions cutanées et des démangeaisons (surtout nocturnes) caractéristiques de cette maladie de peau très contagieuse passe d’un épiderme à l’autre avec une certaine aisance.

Mais dans la plupart des cas, guérir les patients est médicalement très simple, assure le directeur de la santé publique à l’Agence régionale de santé du Poitou-Charentes. La difficulté, elle est sociale et économique, explique t’il.

Sociale, parce que nos modes de vie favorisent la vie en société (crèche, école, maison de retraite…) et, donc, la propagation du parasite. Économique, parce que les médicaments prescrits par médecins et dermatologues ne sont pas tous remboursés par la Sécurité sociale. D’où la tentation, pour les personnes infectées, d’interrompre trop vite leur traitement. À moins que ce ne soit, au contraire, les médicaments qui manquent ?

Depuis le 26 novembre, le laboratoire Zambon est en rupture de stocks d’Ascabiol, une lotion à base de benzoate de benzyle qui calme les irritations. Et c’est la deuxième fois, depuis le début de l’année. Officiellement, l’Agence nationale de santé et du médicament explique que le laboratoire fait face à une pénurie dans ses approvisionnements en sulfirame, l’un des composants actifs du médicament.

Pas d’épidémie en cours

En clair, la demande est tellement forte que la production ne suit pas, murmure le directeur du service de santé publique de l’ARS Poitou-Charentes. « On n’en reçoit plus depuis des mois, assure un pharmacien du quartier de Mireuil, à La Rochelle, alors qu’on voit de plus en plus de cas de gale et depuis des années. L’augmentation est régulière. »

L’examen des ventes de Stromectol (molécule ivermectine), le médicament remboursé de référence, le montre. L’officine a délivré une centaine de boîtes de comprimés, l’an dernier, contre seulement une trentaine voilà quatre ans. Une envolée que ne constate pas la pharmacie de la Paix, dans le centre de La Rochelle. Sur trois ans, statistiquement, c’est pratiquement stable. Juste une petite hausse.

L’Institut de veille sanitaire de Paris, lui-même, confronté à une hausse des signalements de cas de gale, a fini par mener l’enquête, en 2010, sur la période 2005 à 2008. Il en a conclu, avec d’infinies précautions, qu’une recrudescence de la maladie était probable, en France, fixant le seuil d’infection entre 337 cas et 352 cas par tranche de 100 000 habitants. Tout, ou presque, semble indiquer, donc, sans dramatiser, que le parasite s’immisce chaque jour un peu plus dans l’intimité de notre quotidien.

En Charente-Maritime, dans les mêmes proportions qu’ailleurs. Même si, à la mairie de La Rochelle, l’affolement n’est pas de mise. Il n’y a pas aujourd’hui d’épidémie dans les écoles, ni dans les familles, assure le directeur du service hygiène et santé publique. On entend dire qu’il y a pas mal de cas de gale, en ce moment, mais il n’y a aucun phénomène épidémique pour autant. Des cas dits isolés, donc, qui peuvent néanmoins s’étendre à tous les membres d’une famille.

L’urgence de briser le silence

Une grand-mère Rochelaise en témoigne, d’ailleurs, dans le dernier numéro de son journal de quartier, Quartier-Ouest “Laleu, la Pallice, la Rossignolette”. Elle y raconte comment huit personnes ont été infectées et sur-infectées durant des mois.

Un vrai calvaire qui tient pour beaucoup à la mauvaise réputation que se traîne la gale. Les gens associent souvent la gale, à tort, au manque d’hygiène du corps. Les malades qui sont de toutes catégories socio-professionnelles, ont donc tendance à passer leur mal sous silence, favorisant de fait sa transmission.

C’est ce tabou social, ce silence complice que la mère de famille a voulu briser. Le seul moyen, aujourd’hui, de venir un jour à bout de la gale.

via : Journal le Sud-Ouest

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