Les Allemands, qui les détestent au moins tout autant que les Français.
Ils les affublent même d’un sobriquet qui en dit long sur leur degré de dégoût des pigeons : “Ratten der Lüfte”, les rats volants. Certains citadins nourrissent une telle haine pour ces volatiles qu’ils en viennent à les attaquer. Pourtant, le pigeon était autrefois très apprécié dans nos sociétés. L’image négative au vu des pigeons, s’est seulement développée au cours des dernières décennies. Car jusqu’alors, ces animaux étaient considérés comme une incarnation de paix et de douceur, leurs becs comme le symbole de la tendresse des amoureux, leur comportement monogame comme un exemple de la fidélité conjugale. Dans les faits ces animaux se sont rendus utiles auprès des humains en transportant des messages. Et ils étaient également convoités en tant que source d’alimentation disponible tout au long de l’année.
Mais à mesure que les villes ont grossi et avec elles la quantité de nourriture jonchant l’espace public, les pigeons n’ont eu de cesse de se multiplier, et avec eux la quantité de leurs déjections. Un seul pigeon produit quatre à douze kilos de fientes par an. Nul doute qu’à la lecture de ces chiffres, les rangs de ceux qui déteste les pigeons vont eux aussi encore grossir.