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Île de La Réunion sous le péril des Extraterrestres envahisseurs


   Mouches des fruits, mouches pisseuses, fourmis électriques, entre autres espèces invasives, menacent ils l’ île de La Réunion, ses cultures, sa biodiversité. Si l’Etat et l’Union européenne disposent d’un arsenal législatif et réglementaire complet, dans la pratique, les “extraterrestres” voyagent par bateau et débarquent sans passer par la douane. La Chambre d’agriculture s’est émue de ce que des importations en provenance de Madagascar risquaient d’introduire une autre mouche des fruits, mais bien d’autres bestioles sont en train de conquérir le monde. La chambre d’agriculture s’en inquiète avec bon nombre de ses adhérents maraîchers, de ce que l’importation sur le territoire réunionnais de cargaisons de légumes, tomates, courgettes, chouchous en provenance de Madagascar constituait au-delà de la concurrence perçue comme étant peu ou prou déloyale.

Une véritable menace sanitaire, du fait de la présence sur la Grande Île d’une mouche des fruits, la Bactrocera-Invadens, récemment introduite à Maurice au grand dam des agriculteurs de l’île sœur. Une manifestation de producteurs a donc été organisée vendredi matin, devant les locaux de la DAF, à Saint-Pierre, pour signifier le mécontentement des professionnels et dénoncer le fait que, selon la chambre d’Agriculture, aucun traitement ne serait appliqué aux légumes, notamment importés de zones infestées par la Bactrocera-Invadens. Laquelle, communément dénommée, mouche orientale des fruits, est inscrite sur les listes d’organisme nuisibles dont l’introduction est interdite en Europe, et de fait à La Réunion, où toutes espèces de fruits et baies fraîches originaires de pays contaminés par la mouche en question sont normalement interdites d’importation ; aucun permis d’importation ne devant être délivré pour les fruits et légumes hôtes de ce ravageur. Le président de la Chambre d’Agriculture et le président de la CGPER ont donc exigé de l’Etat et de ses services que des précautions soient prises d’urgence pour éviter que de nouvelles espèces invasives ou de ravageurs ne viennent affecter les productions réunionnaises. On se souvient des dégâts provoqués par le ver blanc et des déluges de pesticides employés pour éradiquer cette menace ; L’île de La Réunion n’est pas à l’abri de nouvelles infestations. En fait le préfet de La Réunion avait anticipé sur la manifestation des représentants consulaires de l’agriculture en prenant dès jeudi dernier un arrêté réactualisant  l’interdiction d’importer des produits, fruits et légumes,  qui ne présenteraient pas un niveau de sécurité phytosanitaire élevé. Une précaution qui est loin d’être inutile, car la Bactrocera-Invadens, originaire du continent indien, Inde et Sri Lanka, a progressivement colonisé l’Afrique de l’Est depuis 2003, Kenya, Tanzanie, Soudan, Ouganda, puis l’Afrique centrale, Cameroun, Nigéria, Guinée Equatoriale, Guinée, l’Afrique de l’Ouest, Bénin, Togo, Sénégal, Ghana, Mali, les Comores, Mayotte dès 2007, Madagascar et plus récemment l’Île Maurice. Pour la seule Île de La Réunion où sévissent 8 autres mouches ravageuses et plus particulièrement sur les cultures fruitières, il en coûte environ un million d’euros par an à la collectivité, lutte et dégâts compris. Point commun aux diverses mouches de la famille des Bactrocera, elles piquent les fruits et légumes, y déposent leurs œufs sous la peau. Il en sort des asticots qui migrent ensuite dans le sol avant de se métamorphoser en mouches adultes. A La Réunion, entre autres moyens de lutte contre ces mouches ravageuses, dont la Bactrocera-Zonata, on a importé et adapté un parasite d’origine asiatique qui s’attaque avec succès aux chrysalides dans leur séjour sous-terrain. Néanmoins mieux vaut éviter d’ajouter un ravageur des cultures à la liste de ceux qui sont déjà présents sur le territoire. D’autres espèces invasives menacent l’ île, qui sont autant d’Aliens dans un milieu dénué de prédateurs naturels.

Dernièrement, on a détecté sur l’Ile Maurice qui en sont affectés, la présence d’une cicadelle déjà rencontrée en Californie, à Hawaii, Tahiti, et connue dans ces régions-là sous les appellations de Glassy-Winged Sharpshorter “tireur d’élite à ailes vitrées” ou mouche pisseuse ; en fait Homalodisca-Coagulata selon la terminologie ad hoc, un genre de petite cigale, qui, à défaut de chanter, pisse littéralement. Originaire du Sud-Est des États-Unis, la mouche pisseuse a colonisé la Californie dans les années 90, avant de sauter l’océan, par air ou par mer, pour toucher Hawaii, Tahiti et d’autres îles du Pacifique. La mouche pisseuse se nourrit de la sève des arbres et plantes qu’elle colonise, et restitue simultanément son miellat en abondance ; à tel point, que sous les arbres, il pleut. Au-delà de cet inconvénient, et de la prolifération exponentielle de cette espèce dite Polyphage, qui se fixe sur une grande variété de végétaux, lianes, herbes, des flamboyants aux eucalyptus, de la vigne aux orangers, citronniers, tous arbres fruitiers, et même rosiers, la mouche pisseuse peut transmettre des maladies aux végétaux qu’elle contamine en série.  Par ailleurs, elle ne connaît que peu de prédateurs, empoisonne les araignées qui la mangeraient et jusqu’aux margouillats qui n’en veulent pas ! Larves et adultes de la mouche pisseuse piquent dans les tiges des feuilles, et comme la sève est un aliment pauvre en nutriments, les insectes absorbent 100 jusqu’à 100 fois leur poids en sève sur une journée ; il est résulte la production d’excréments liquides en abondance. A Tahiti comme à Hawaii, où ces bestioles peu sympathiques ont été importées par négligence, faute de contrôle phytosanitaire digne de ce nom, leur prolifération exponentielle a provoqué l’affaiblissement des plantes, accru le risque de transmission de maladies, irrité les populations arrosées d’excrétions,  envahies par millions, le soir dans les maisons où les lumières attiraient les insectes. La solution a fini par être partiellement trouvée par l’introduction d’une micro-guêpe, Gonatocerus-Ashmeadi, importée de Californie. En quelques mois, la population de cicadelles pisseuses a été réduite de 90 %, sans être éradiquée pour autant. Un succès à mettre au crédit de la lutte biologique. Il reste à espérer que les mouches pisseuses ne passent pas de Maurice à La Réunion.  Mais de telles parades ne se trouvent pas systématiquement. S’agissant des fourmis, par exemple, la Wasmannia-Auropunctata, est en train de coloniser le monde. Originaire de l’Amérique du sud elle s’est imposée en Afrique, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, régions du monde où son développement agressif menace la biodiversité. Encore nommée petite fourmi de feu, ou fourmi électrique, elle voyage par bateau et constitue de gigantesques colonies, colonisant des centaines de kilomètres et plus encore. Ainsi, il est apparu qu’une seule super-colonie existe au Cameroun. Cet insecte Extraterrestre des plus féroces, se reproduit sur un mode original, par clonage des reines. Leurs mères étant issues du même clone, les ouvrières des différentes colonies coopèrent au lieu de se combattre.

Partout où elle s’implante, elle attaque et élimine tout ce qui vit, affectant cruellement les animaux de compagnie, le bétail. La petite fourmi de feu provoque, en piquant les yeux des animaux, des atteintes incurables allant jusqu’à la cécité. Face à de telles menaces, en dépit de textes et de règlements assez draconiens de l’Île de La Réunion semble bien dépourvue. D’où la nécessité d’une vigilance des plus extrêmes sur les denrées d’importation.

via : Imaz Press Réunion

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