Mettre en place un nichoir pour protéger le frelon européen, qui s’oppose à l’implantation du frelon asiatique, est un moyen de le protéger.
Le printemps arrive et avec lui, les campagnes de piégeage des reines du frelon asiatique. Mais cette méthode est loin de faire l’unanimité. Bien au contraire. Se basant sur les résultats observés les années passées, la communauté scientifique recommande depuis 2010 de ne pas procéder au piégeage par le système des bouteilles. En effet, ce dernier n’étant pas sélectif, ce remède se montre pire que le mal. C’est également la position de la l’OPIE “Office pour les insectes et leur environnement” ou encore de l’INPN “Inventaire national du patrimoine naturel“, si l’on se réfère aux informations données sur leurs sites Internet. À Biscarrosse, Francis Iturburru – qui s’intéresse depuis des années au frelon asiatique et à tout ce que les scientifiques ont observé comme lui chez cette espèce, mène campagne contre le piégeage des reines au printemps. À force d’étudier le comportement de cette espèce classée nuisible, il est devenu en quelque sorte expert en la matière. Préserver la diversité. En effet, il constate comme les scientifiques qu’aucun piège n’est réellement sélectif et occasionne des dégâts collatéraux en particulier sur le frelon européen. Cela est d’autant plus préjudiciable que le frelon européen s’oppose… à l’implantation du frelon asiatique. Comme le rappelle Francis Iturburru, le frelon européen est considéré comme une espèce protégée en Allemagne. Il est donc nécessaire d’accepter la proximité d’une colonie naturelle au fond d’une grange ou d’un jardin. Pour sa part, Francis Iturburru a mis en place dans son jardin un nichoir dans lequel une colonie pourra s’installer. Il ajoute que cet insecte n’est pas agressif si on ne touche pas à son nid et qu’il se montre un auxiliaire précieux dans la régulation d’autres insectes indésirables comme les mouches, les chenilles, les guêpes et autres parasites. Quant au frelon asiatique, il faudrait détruire les colonies en août, ce qui permettrait de bénéficier de l’effet de territorialité qui existe dans l’espèce ainsi que de l’interruption du cycle de reproduction à cette époque de l’année. Une lutte plus ciblée, avec la destruction des nids en août, semble plus efficace.